Par Julien Vermette –
Salvador Dalí est un artiste multidisciplinaire espagnol, né à Figueras le 11 mai 1904, ville dans laquelle il vécut jusqu’à sa mort, soit le 23 janvier 1989. L’Histoire se souviendra de lui comme étant une figure de proue dans le développement et la popularisation du surréalisme, courant auquel il consacra sa vie entière en étant l’un des principaux représentants.
Le surréalisme, officiellement fondé par André Breton suite à son Manifeste du surréalisme, est un courant artistique, aussi bien pictural que littéraire, extrêmement déterminant dans l’histoire de l’Art. Né des restes de la Première Guerre Mondiale, alors que les Années Folles battent leur plein, un groupe ciblé d’individus prône l’expression inaltérée et authentique de la pensée humaine, le tout dans l’excentrisme et l’humour. Dalí, en ce sens, a ainsi été un artiste extrêmement prolifique, et ce, dans plus d’une discipline, fût-ce la peinture, la sculpture, la gravure ou même le cinéma, à quelques occasions. Toutefois, ce sont ses talents de peintre qui l’ont élevé à la notoriété. Sa toile la plus célèbre, La persistance de la mémoire, présente des thèmes qui seront prédominants non seulement chez Dalí, mais aussi dans l’esprit surréaliste collectif. Le passage du temps, malléable, représenté par les horloges “fondues” et distortionnées, en est un très important.
Lors de notre voyage à Barcelone, nous nous sommes rendus à Figueras afin de visiter le théâtre-musée consacré à Dalí, qui l’avait construit de son vivant et, surtout, à son image. Ainsi, le bâtiment en lui-même est une oeuvre d’art singulière, bâtie dans le but précis de faire vivre une expérience unique au visiteur. À l’intérieur du musée, plusieurs oeuvres de Dalí, dont Galarina, un tableau en l’honneur de sa femme, Gala, et La Corbeille de pain, l’une des rares toiles réalistes produites par Dalí, sont exposées de façon permanente, comme c’est le cas pour quelques autres oeuvres d’autres artistes que Dalí admirait, tels El Greco ou Marià Fortuny.
Pourtant, ce qui impressionne le plus dans ce théâtre-musée va bien au-delà des toiles affichées. À partir du moment où l’on met le pied dans cette vaste enceinte aux allures ésotériques, on comprend très rapidement que le bâtiment en soi est une oeuvre d’art et que tous ses détails ont été réfléchis jusqu’au plus infime, aussi bien dans l’architecture que dans la disposition des toiles dans les quelques 22 pièces composant le bâtiment. Ainsi, l’importance de Dalí dans l’Histoire de l’art contemporain surréaliste en est d’autant plus frappante.
Laisser un commentaire