Mercredi le 12 0ctobre, visite au centre Gaudi de Reus.
Par Patrice Gamelin et Corinne Gionet
Après environ une heure de train et une quinzaine de minutes de marche, on se retrouve devant un édifice qui contraste totalement avec le décor. Le centre est situé au beau milieu d’une mer d’anciens bâtiments aux formes sinueuses alors que ce dernier ressemble à un cube métallique très moderne et très droit.
Bien que l’architecture moderne du musée ne représente pas l’art de Gaudí, on le retrouve au travers des diverses maquettes présentées tout au long de l’exposition. On y utilise des procédés très actuels pour présenter ce visionnaire : plusieurs installations interactives, un film projeté dans une pièce constituée de miroir et des reproductions des maquettes de Gaudí. Tout cela nous a permis de mieux connaître ce Catalan qui, de par sa vision des choses, a permis à des projets impensables comme la Sagrada Familia de voir le jour.
Issue d’une famille de chaudronniers, Gaudí dit que, dû à ses racines, il était simplement normal qu’il soit si à l’aise avec la création de volumes; bien qu’il y ait une bonne différence entre un chaudron et une cathédrale. En plus de son talent inné, il gradue à l’École d’Architecture de Barcelone.
Dans ses différents projets, Gaudí s’inspire des formes naturelles de la nature, tant au point de vue esthétique, que technique et fonctionnel. Une feuille d’arbre peut devenir un toit et des vagues se transformer en balcons.
Il utilise aussi des formules mathématiques pour reproduire ses formes de la manière dont il l’imagine. On parle ici de paraboles ou d’hyperboles entre autres.
Une des techniques qu’il a pensées pour bien représenter une construction à venir, est de faire une maquette polyfuniculaire. Cela consiste à attacher divers poids à des fils qui, lorsque mis à l’envers, donne une très bonne idée du volume d’une chose qui n’existe pas encore. Le résultat en est assez hallucinant.
C’est en combinant science et nature que Gaudí a fait naître la Sagrada Familia ou la Casa Batlló, pour ne citer que ces deux œuvres d’une bien plus grande liste.
Suite à un accident avec un tramway, ce visionnaire laissa, le 10 juin 1926, son dernier cadeau à Barcelone : la Sagrada Familia, inachevée, mais jamais abandonnée.
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