La vieille ville

Le vieux Barcelone

 

Cœur historique de Barcelone, la vieille ville prend sources dans nombre de courants artistiques, tous plus diversifiés les uns que les autres. De ses ruelles larges d’à peine quelques pieds jusqu’aux merveilles architecturales telles que la Basilica De Santa Maria Del Mar, chaque coin de rue cache sa propre histoire, sa propre âme. Les origines du district remontent à celles de la ville, joyau ancestral déjà plus d’une fois millénaire : maintes fois rasés, principalement à partir du XVe siècle, le courant architectural original s’y trouve brouillé, dissolu dans une multitude de reconstructions et de rénovations, donnant au tout un aspect diversifié mais étrangement uni.

Église

En terme d’attractions, on y retrouve entre autre le Palau de la Musica Catalana, une des salle de concert reconnue mondialement pour son acoustique exceptionnelle et son architecture incroyable, parfait exemple de l’Art nouveau catalan, principalement en vogue à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il y a possibilité de visite même sans spectacle, le bâtiment en soi étant une œuvre exceptionnelle, modèle intemporel du savoir-faire des architectes du début du siècle passé.

De plus, vif éclat de lumière parmi les pierres plus ternes, le Palais Güell se démarque de par son originalité et son design unique. Réalisation de Gaudi pour l’éminent homme d’affaire Eusebi Güell, on reconnait l’endroit facilement de par ses 20 cheminées, toutes uniques, affichant des couleurs vives et des designs extravagant.

Une fois sur place, toute l’information disponible sur le sujet ne semble plus que bien pâle face à l’étonnante réalité : la vieille ville de Barcelone est bien plus qu’un simple district, c’est un être à part entière, mélange complexe entre l’ancien et le nouveau, le classique et l’exotique. Le jour, la foule – toujours fort importante – empli l’endroit d’énergie et de bruit, donnant au tourisme un aspect fort agréable : il est aisé, au détour d’un café, d’observer les Barcelonais dans leur vie de tous les jours.

Le concept même du vieux quartier se retrouve sur la Rambla, axe économique et culturelle importante de la ville, réunissant en un tout organique divers marchants ambulants, artistes de rue, restaurants et bars. Au fil de la semaine, nous y avons grandement déambulé, admirant la profonde richesse de cette culture bien européenne, à la fois relaxante et vivifiante. Les statues vivantes ont particulièrement retenu notre attention, de par leurs costumes élaborés et leur immobilité toujours irréprochable, surprenant parfois les moins attentifs d’entre nous.

 

La Rambla en soirée

Une fois la nuit tombée et le principal de la population couchée, le visage de la vieille ville change du tout au tout, adoptant cet aspect si commun aux grandes métropoles, prenant soin de nous rappeler que même l’extrême beauté, sous un masque de design et d’art plus classique, cache son lot de lourds secrets et de pauvreté la plus extrême… ce qui ne nous empêcha malgré tout en rien de profiter de la vie nocturne si réputée de Barcelone!

Sur un plan plus personnel, c’est en prenant le temps de simplement me laisser porter par la foule, laissant à mon cerveau la possibilité de se concentrer sur ce que je voyais et non vers où je me dirigeais, que j’ai réellement pu saisir le génie de l’architecture catalane. C’est en ce sens que la vieille ville rejoint selon moi notre domaine : malgré les différents compromis que l’histoire leur imposèrent, les architectes surent toujours tirer leur épingle du jeu, compensant le manque d’espace par la hauteur, l’ennuyant par l’étonnant, le possible par l’impossible. L’utilitaire et la nécessité n’y sont pas les ennemis du design, bien au contraire, on les y retrouve plutôt comme de vieux amis, ne se dissociant jamais vraiment les uns des autres. La vieille Barcelone me restera toujours en mémoire comme ce summum du design architectural, une inspiration universelle pour tout les créateurs de ce monde.

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