Barcelone : premières impressions

Par : Andréanne Parent et Alexandre Forest

Pour certains, il s’agit de leur premier vol transcontinental. Pour d’autres, comme moi, qui y sont habitués, c’est une autre aventure qui commence : les douanes, l’enregistrement, l’attente, la boîte de sardine qui nous sert de tapis volant vers notre terre promise… Par la suite vient la correspondance. Encore une fois, l’attente, les vérifications, les gens impatients, les bouchons dans l’aéroport… Néanmoins, la tension n’est palpable qu’aux premiers égards, car lorsqu’on y regarde de plus près, ce sentiment qui nous rend si fébrile malgré toutes ces heures sans arriver à fermer l’œil se compare davantage à l’excitation grandissante qu’à l’angoisse.

Paris, 8h00. Nous patientions, encore et toujours. Notre prochain vol n’est que dans une heure et demie, et déjà la nervosité a chuté de plusieurs crans. La fatigue se trémousse pour faire sa place. Ce qui, inévitablement, engendre des fous rires infondés, des dormeurs sur les bancs, des yeux vides et luisants… Certains s’adonnent à la photographie, d’autres aux chants de contines (« Si tu aimes le soleil, tapes tes mains ! Clap clap ! »), encore d’autres à Facebook et Twitter. Tandis que nous rêvons tous à la Sagrada Familia et la mer méditerranée qui nous attend de pied ferme, le sommeil nous gagne de plus en plus. Espérons que ces deux dernières heures de vol ne nous achèveront pas pour la poursuite de notre voyage !

Arrivés à Barcelone, 11h15. Nous découvrons enfin la ville qui nous a fait tant rêver. Le paysage se découpe sur un ciel nu, si bleu qu’il ne pourrait passé inaperçu sous l’œil d’un daltonien. Les gens se croisent, se reluquent et chantent leurs paroles… Ils n’ont qu’à remuer le petit doigt pour nous émerveiller. Chaque coin de rue renferme une histoire, quelle soit écrite dans les livres ou gravées dans la mémoire d’individus oubliés. Tous les jours, une surprise nous tombe sur la tête, un imprévu nous détourne de notre itinéraire cartésien, un(e) Espagnol(e) nous donne des vertiges… Nous n’aurions jamais cru qu’en seulement deux jours, l’effervescence d’une ville ait pu nous contaminer aussi rapidement… et aussi intensément.

 

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